La Corse se trouve à un moment clé de sa transition énergétique. Les « défis environnementaux » dont nous débattions et dont nous avions peine à faire entendre les dangers il y a encore quelques années se sont très rapidement transformés en véritables menaces pour notre planète. Le réchauffement climatique, les conditions météorologiques extrêmes et l’urbanisation tendue provoquent de nouveaux problèmes que nous n’avions jamais rencontrés auparavant. Pour nous Ajacciens, la protection de l’environnement est la politique la plus urgente à mettre en œuvre. C’est pourquoi notre Projet 2020-2026 porte une ambition : relever le défi écologique qui s’impose à notre génération.
1 - PRÉSERVATION DES ESPACES NATURELS ET FORESTIERS 2 - AGRICULTURE - PRÉSERVATION DES ESPACES AGRICOLES 4 - URBANISME ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
La poursuite de nos actions d’aménagement, la façon dont nous aménageons le développement de notre ville, dans ses formes urbaines, dans ses fonctions de mobilité, dans le traitement des espaces publics, tous ces points devront être appréhendés en tenant compte des enjeux environnementaux, préalables à toutes nos décisions. C’est pourquoi, dès notre arrivée aux responsabilités, nous avons décidé de rédiger un nouveau Plan Local d’Urbanisme pour délimiter les secteurs de la ville appelés à être construits ou préservés. Bien plus qu’un plan, nous avons produit un document qui interroge notre ville : ses richesses, ses faiblesses, les besoins de sa population ; pour identifier, via le Plan d’Aménagement et de Développement Durable, et pour décliner, via le zonage et son règlement, les solutions et les actions à engager pour préserver et valoriser la commune : réorganisation des quartiers, requalification des parcs et jardins, protection des boisements, soutien à l’agriculture… Depuis 2013, Ajaccio disposait d’un PLU d’ancienne génération. Prévu à l’origine pour apporter une solution à la crise du logement que traversait la ville, c’est un document qui était principalement dédié à la construction. Parce que la ville ne peut légalement pas s’opposer à la délivrance de permis de construire quand son PLU le permet, la municipalité a fait le choix de voter ce nouveau PLU, rationnel et respectueux de son environnement. Ajaccio est une ville qui a connu de profonds bouleversements au cours de son histoire et les changements qu’elle traverse aujourd’hui en sont un ultime épisode. Conscient de cet état de fait, nous ne pouvons néanmoins pas "figer la ville". La transformation urbaine d’Ajaccio est indispensable car l’évolution, c’est le sens de l’histoire, mais pas à n’importe quel prix. Notre vision du progrès voit passer la réponse aux besoins de la population par le prisme de la protection de l’environnement et de la préservation de notre identité. Rédiger le Plan Local d’Urbanisme, c’est, avant tout, l’opportunité de matérialiser la vision politique du territoire, de porter une ambition et, dans notre cas, de dresser le portrait d’Ajaccio pour les 15 prochaines années. Perte de dynamisme, vieillissement de l’habitat, congestionnement des grandes artères, minéralisation, le diagnostic de départ, indispensable à toute démarche de planification, est assez sévère. C’est à partir de ces constats, associés à l’urgence climatique, que nous avons formalisé nos choix pour l’avenir d’Ajaccio. 3 grandes missions se sont ainsi révélées prioritaires à nos yeux : - Protéger et mettre en valeur les espaces naturels et agricoles ; - Améliorer le fonctionnement de la ville ; - Promouvoir un développement équilibré et répondre aux carences en logements sociaux. Ces orientations clarifiées, nous étions en mesure de les intégrer au PADD, Plan d'Aménagement et de Développement Durable, qui est un document "clé de voûte" de notre PLU. En véritable feuille de route, il a su poser les bases de notre projet de transformation urbaine, « Ajaccio 2030 », dont les objectifs de lutter contre la dévitalisation du centre-ville et de replacer Ajaccio au centre du jeu européen, s’articulent avec l’affirmation du rôle de capitale régionale, méditerranéenne, influente et dynamique. Les grands principes que nous avons retenus : - Poser un postulat partagé de la croissance démographique de la commune. En accord avec les services de l’État et les associations et après prise en compte des avis de la population dans le cadre de l’enquête publique, l’hypothèse de croissance démographique retenue par le PLU a été revue à 0,9% d’habitants en plus par an, soit une population de 81 800 habitants en 2035 contre 70 900 en 2019. - Limiter l’étalement urbain sur les zones naturelles et agricoles, tout en répondant aux besoins de la commune en matière de logements et de développement économique. - Maîtriser davantage la consommation foncière et sortir de l’urbanisme d’opportunité qui a impacté l’image de la ville et participé au dysfonctionnement urbain : nous avons réduit de 70% les surfaces constructibles par rapport à l’ancien PLU. Pour la première fois sur la commune, des Orientations d’Aménagement et de Programmation ont été tracées pour imposer aux futurs promoteurs des exigences de qualité des quartiers de demain (jardin partagés, voies piétonnes, stationnement peu impactant, espaces de loisirs et de convivialité, …). - Protéger les vastes espaces naturels, en interdisant les constructions nouvelles et en permettant des aménagements liés aux activités sportives et de loisirs.
- Préserver les équilibres biologiques et valoriser les trames vertes et bleues : nous avons ajouté 272 hectares de zones naturelles et nous avons mis en place des nouveaux dispositifs réglementaires pour faciliter l’aménagement des parcs et jardins de la ville. Au-delà du positionnement de certains secteurs en « espaces naturels », nous avons aussi classé les espaces boisés, en raison de leur fonction écologique et leur fonction sociale (en offrant aux habitants des lieux de détente et d’observation de la nature).
- Maintenir les exploitants agricoles sur la commune et contribuer à l’autonomie alimentaire de la Corse. Avec 1263 hectares au total, les surfaces agricoles ont été augmentées de 111 hectares et la commune a localisé plus de 1600 hectares d’Espaces Stratégiques Agricoles (ESA).
- Organiser l’accueil des nouveaux arrivants tout en maîtrisant la croissance de la commune pour les 15 prochaines années.
- Garantir une urbanisation apaisée et améliorer l’accès à la ville : la chronologie du développement de la ville a été modifiée. En premier lieu et à court terme : requalifier les quartiers. En second lieu et à moyen terme, réinvestir le quartier de l’ancien hôpital, d’une part, et aménager une continuité et des passerelles entre les quartiers Nord Rocade pour y dessiner une qualité de ville, d’autre part. Enfin, et seulement si le besoin se manifeste, créer de nouveaux quartiers. Cette dernière option ne pourra être engagée que si la démonstration est faite du manque de place en ville et passera par une révision du PLU assortie d’une nouvelle enquête publique et d’une longue phase de concertation et co/construction.
- Favoriser la mixité générationnelle et anticiper les effets d’une population qui évolue en faveur des tranches d’âge plus âgées, qui ont des besoins en termes de rapprochements des centres de vie, de services d’aide médicale,etc : le PLU a été enrichi d’emplacements réservés pour favoriser les services de proximité et les déplacements doux.
- Proposer une offre diversifiée de logements, avec une consommation économe de l’espace.
- Offrir aux plus jeunes les moyens de rester et/ou venir habiter à Ajaccio.
- Réinvestir le centre et contrôler la construction en périphérie pour rééquilibrer la ville : outre le travail engagé sur l’optimisation de la consommation du foncier, le PLU met l’accent sur les dispositifs à même de favoriser l’accession au logement et une offre locative abordable de qualité.
- Répondre aux besoins d’équipements et de services : des emplacements réservés ont été délimités pour la réalisation de projets structurants, comme de la voirie ou des infrastructures d’intérêt général.
- Miser sur la rénovation du bâti existant : après avoir permis la remise sur le marché de la location de 200 logements dans le centre ancien, la commune poursuit son action via des dispositifs de réhabilitation de logements aux abords de l’hôpital de la Miséricorde et sur le secteur des Cannes et des Salines. Plus de 300 logements sont concernés.
- Promouvoir son attractivité par la mise en valeur de ses atouts paysagers, biologiques et environnementaux. C'est à dire favoriser une politique culturelle ambitieuse autour du concept de ville-portuaire et maritime, ouverte sur la Méditerranée, de ville balnéaire, mais aussi et surtout de ville-nature.
- Favoriser le développement économique d’activités non soumises à la saisonnalité : appliqué via le PLU, le travail de l’équipe municipale permettra une amélioration très significative du cadre de vie ajaccien, qui, adossé aux atouts naturels de la commune entre climat mer et montagne, sera à même d’attirer de nouvelles entreprises, toujours à la recherche du meilleur cadre de travail pour motiver leurs équipes.
Rien n’a été laissé au hasard : les préoccupations des Ajacciens, les risques naturels et technologiques (ex : ne pas exposer la population aux zones inondables, feux, mouvements de terrain, vagues submersion etc.), l’évolution de la population ; tout a été intégré à la démarche dans un cadre légal très contraint.
Entamée en 2015, l’élaboration du PLU a répondu à une procédure très normée. Elle s’est déroulée en différentes séquences, comportant plusieurs étapes de concertation publique avec les Ajacciens.
Dans un premier temps, nous avons ainsi recueilli les avis de la population (6 réunions publiques ont été organisées entre juin 2015 et aujourd’hui, en plus d’un atelier et des « Assises du PLU » organisées en juillet 2015), pour alimenter notre réflexion et orienter le diagnostic de nos ingénieurs conseils. Passée une phase d’analyse statistique et spatiale et un débat politique sur les orientations d’aménagement, les différentes actions du PADD ont fait l’objet d’un débat en conseil municipal et ont ensuite été soumises, lors d’une exposition de mars à mai 2016, aux avis de la population. Enfin, après un long travail d’analyse et d’arbitrage, un zonage motivé et expliqué a été présenté au vote du Conseil Municipal, après avoir fait l’objet d’une dernière réunion publique d’information au mois de Novembre 2018.
Tout ce travail a ensuite été soumis à différentes consultations :
- L’analyse des personnes publiques associées (Services de l’État, Région, Chambres, associations,…) d’une part, pour recueillir des avis circonstanciées sur les forces et faiblesses du PLU et les voies d’amélioration ;
- L’enquête publique, pour recueillir les impressions, interrogations et requêtes de chaque citoyen.
Parce que l’écoute a été le maître mot de l’élaboration du PLU, à l’issue de ces consultations, un bilan a été opéré et le document a fait l’objet d’ultimes modifications. Hypothèses de croissance démographique, Espaces Stratégiques Agricoles, retrait de zonages constructibles, préservation de parcs boisés, plusieurs ajustements ont ainsi été appliqués, en respectant l’équilibre du document arrêté par le Conseil Municipal en Novembre 2018.
Avec le vote de ce PLU en conseil municipal, c’est un véritable contrat de mandature qui s’est réalisé. C’est, également, la promesse d’un nouveau contrat de mandature qui, via sa mise en œuvre, donnera une place plus importante pour la valorisation de la ville. Épaulée par des outils adaptés au contexte communal, l’équipe municipale pourra alors prendre pleinement la direction d’un développement responsable de la ville, en accord avec les valeurs de partage et de traditions qui nous ont toujours animées.
3 - PRÉSERVATION DU MILIEU MARIN / QUALITÉ DE L’EAU
Les 27 et 28 mars derniers, Ajaccio accueillait les représentants de 5 grands territoires portuaires, à l’occasion des «Rencontres euro-méditerranéennes ports, nau- tisme et littoral». En sa qualité de chef de file, la Ville a orienté les débats de ces professionnels du nautisme et de la grande plaisance autour la protection de l’environnement maritime. Ce matin-là, j’ai prononcé un discours très engagé, dans lequel je faisais part de mes craintes pour l’avenir de la Corse vis à vis des rejets d'eaux usées en mer, des navires qui utilisent encore des systèmes de traitement obsolètes, des eaux de cales contaminées, des risques évidents pour les baigneurs, de l’impact sur les poissons et les coraux qui suffoquent…
Pendant 6 ans, nous avons travaillé à la préservation du milieu marin et à l’amélioration de la qualité des eaux, ce qui nous a valu l’obtention du label « Pavillon bleu» pour les plages Trottel et Terre Sacrée (Ajaccio étant la seule commune corse a obtenir cette distinction). Plusieurs actions complémentaires ont été mises en œuvre : - «Plage sans tabac» ; - Le renouvellement de la Charte Pelagos en faveur de la protection des dauphins dans le Golfe ; - La mise en place de l’action « Aire marine éducative » à destination des enfants de l’école Saint-Joseph, en partenariat avec le CPIE ; - Le choix d’une gestion raisonnée des plages avec l’étude «Rivages de France». Mais toutes ces opérations prennent tout leur sens avec le programme de modernisation du Port Charles Ornano. Des travaux pour un montant de 4,3 millions d’euros ont été programmés et prévoient notamment : - Renouvellement des bornes et réseaux d’eau et d’électricité́ ; - Contrats d’amarrage : régularisation des contrats d’amarrage en fonction des espaces occupés par les usagers ; - Entretien/Environnement : réorganisation des missions des agents d’entretien du port pour une meilleure efficacité ; - 2020 : projet d’uniformisation des façades du bâtiment commercial et remplacement de l’enseigne de port ; - 2020 : marché de remplacement de l’ensemble des éclairages du port avec une solution basse consommation. Les installations du port Charles Ornano datant de près de 30 ans, posaient des questions de sécurité́ et d’éventuels problèmes d’exploitation à venir. Ainsi, la régie du port a établi un projet de modernisation portant en premier lieu sur le renouvellement des pontons flottants. Le port souhaite dans le même temps optimiser son plan d’eau afin d’augmenter sa capacité d’accueil et ainsi rentabiliser au mieux son espace. L’enveloppe financière allouée à ces travaux est de 4 345 000 € HT. La ville d’Ajaccio et le port de plaisance Charles Ornano sont inscrits dans 3 projets du Programme Opérationnel Maritime Interreg (FEDER). Ces projets de coopération transfrontalière sont liés à des actions de mise en sécurité et de préservation environnementale permettant au port Charles Ornano de bénéficier de 85% de financement afin de régler les problèmes de rejet des eaux usées et/ou de gestion des déchets polluants. L’objectif sera d’accéder fin 2020 à la certification «Ports Propres». QUALIPORTI : mise en œuvre d’actions visant à la dépollution du port de plaisance. PORT 5R : amélioration de la qualité des eaux du port par le traitement du rejet des déchets. ECOSTRIM : réalisation d’un chenal d’accès pour sécuriser les flux d’entrée et de sortie des navires devant l’enceinte du port Charles Ornano. Autres objectifs, à court terme : Retrouver la plage Saint-François Entre 2008 et 2018, le littoral du golfe d’Ajaccio a connu plusieurs coups de mer, provoquant de graves dégâts, un recul du trait de côte, et dans la baie de la Plage Saint François, une atteinte au soutènement de la voie littorale insérée dans le tréfonds de la plage. Notre projet d’aménagement et de protection de la Plage Saint-François a pour but de rétablir l’équilibre morphologique de cette façade maritime du cœur de ville d’Ajaccio. A défaut, cette plage, à court ou moyen terme, essorée de la quasi-totalité de son sable, n’offrira plus d’interface aux déferlements, impliquant une disparition de la plage, et par conséquent un impact irréversible au site historique de la Citadelle ; l’un des plus beaux points de vue de la ville sur la mer. Ce projet écologiquement vertueux sera précédé d’une étude complète du fonctionnement de la baie de la plage Saint François, d’un état des lieux de la faune et la flore, du stock sableux... et bien sûr d’une évaluation de différentes solutions, de leurs impacts, de leurs gestions dans le temps, et se fixe pour objectifs de réduire l’impact des coups de mer et tempêtes en périodes d’automne et d’hiver et de préserver l’écosystème de la baie. Choyer le Grand Site de La Parata L’obtention du label « Grand Site de France » a permis de tracer les grandes lignes de notre projet 2020-2026 pour la Parata. Objectif : assurer la préservation paysagère et la gestion du site suivant les principes de développement durable. Notre plan d’actions : - Réaménager les chemins de promenade ; - Protéger la promenade littorale de l’érosion marine ; - Lancer un programme de végétalisation le long de la promenade et entre les aires de stationnement ; - Lutter contre la prolifération des griffes de sorcière ; - Mettre en place des suivis scientifiques « Natura 2000 » en lien avec la CAPA (observatoire photographique, mission ornithologique, mission botanique ; - Pérenniser nos actions de sensibilisation à la pollution en mer et sur le littoral à destination du grand-public (ex Recycla Raid, Fête de la Nature, Journées nationales du Patrimoine...) ; - Signer une convention avec l’Éducation Nationale pour concourir à la formation des citoyens à la compréhension de notre environnement ; - Rénover le patrimoine bâti : Tour de la Parata, sémaphore, phare, tour de Castelluccio, la chapelle Saint-Antoine. Enfin, la mandature 2020-2026 s’attachera à maintenir nos grands temps évènementiels, asseoir leur réputation, locale, nationale, internationale pour certains, et à être encore meilleurs dans leur logistique et leur organisation. Une proposition importante de nouvel événement s’inscrit néanmoins dans notre démarche : un évènement environnemental de haute tenue en faveur de la préservation de notre littoral. 5 - QUALITÉ DE L’AIR Voilà plusieurs années que je me saisis de l’enjeu de la qualité de l’air, à Ajaccio, mais aussi pour la Corse toute entière. Mon engagement pour l’environnement, amorcé quand j’étais Député et que j’interpelais déjà le Gouvernement précédent sur l’avenir de la centrale du Vazzio, en 2013, se poursuit et se conforte par la publication d’une tribune en début d’été 2019, dans laquelle il sollicitait la tenue d’urgence d’une table-ronde des institutions locales compétentes, pour améliorer de manière significative la qualité de l’air dans le port d’Ajaccio. Lettre ouverte qui a su trouver un retentissement très important puisque l’État a immédiatement réagi. Attention néanmoins de ne pas stigmatiser la navigation maritime : vous le savez, les polluants atmosphériques sont omniprésents. Ils sont d’ailleurs étroitement liés au changement climatique. Maintenant que nous avons identifié notre ennemi, il est temps de prendre des mesures, à toutes les échelles. Nous faisons tous partie du problème. Les entreprises, les bâtiments publics et les ménages représentent environ la moitié de toutes les émissions de monoxyde de carbone.
Mais cela signifie aussi que nous faisons tous partie de la solution. En acceptant de petits changements à nos vies, chacun d’entre nous peut contribuer à l’amélioration de la qualité de l'air, en commençant par nous déplacer avec conscience et utiliser les transports en commun, faire du vélo ou marcher. C’est pourquoi nous déploierons, dès 2020, 120M€ pour la mise en œuvre du nouveau Plan de Déplacements Urbains. Il s’agit d’un plan d’actions en faveur des modes de transport alternatifs à la voiture qui privilégient les mobilités douces.
Ce document poursuit les démarches initiées entre 2014 et 2020 :
- La modernisation de la flotte de bus urbains et mise en service de véhicules hybrides et électriques ;
- La création d’un service par navette maritime assurant une liaison quotidienne permanente entre les deux rives du Golfe ;
- La mise en place d’un pôle d’échanges multimodal à Mezzana afin de réduire l’usage de la voiture vers le centre-ville.
- Le déploiement des « Aiaccina », la mise en place de « Bluebus » et l’acquisition en cours de navettes LOHR de dernière génération pour un transport gratuit en cœur de ville.
Enfin, il est impossible de travailler à l’amélioration de la qualité de l’air sans résoudre le problème de la centrale du Vazzio, une bonne fois pour toutes.
Aujourd’hui, l’approvisionnement électrique de l’île est assuré, à parts égales, par les énergies renouvelables (l’hydroélectricité à 27% et dans une moindre mesure le photovoltaïque et l’éolien à 6%), les importations d’électricité de l’Italie Continentale et de la Sardaigne, mais aussi par des unités de production thermique, les centrales de Lucciana et du Vazzio. La sécurisation de l’approvisionnement électrique du territoire a été rendue possible par la mise en œuvre de grands chantiers décidés suite à la crise énergétique de 2005. Seul le renouvellement de la centrale électrique du grand Ajaccio n’a pas eu lieu sur la période… Ainsi, permettre à la Corse de garantir sa sécurité d’approvisionnement en électricité passe par le renouvellement au plus tôt de l’outil de production d’électricité du Vazzio. C’est pourquoi je plaide, depuis 2013, auprès des plus hautes instances nationales, pour la conversion de cette centrale au fioul lourd vers l’utilisation du gaz naturel dans le cadre d’une transition énergétique impérative. Les intérêts sont multiples : améliorer la qualité de l’air, faire l’économie de plus de 200 000 tonnes de CO2 par an et distinguer ENFIN, les perspectives d’une plus grande stabilité des coûts d’approvisionnement en combustibles, leur pérennité et leur sécurité. Ce nouvel équipement de production permettrait en toute logique, d’accompagner la transition de notre système électrique vers les objectifs de la « Loi de transition énergétique pour la croissance verte » de 2015... et permettrait surtout un gain environnemental immédiat !
6 - GESTION DES DÉCHETS MÉNAGERS
Dans le cadre de la poursuite de la politique de généralisation du tri engagée depuis 2014 (+40%), la CAPA souhaite doter le territoire d’un outil novateur et indispensable. Au regard du déficit régional en matière d’infrastructures de traitement des déchets ménagers et assimilés, la CAPA et la Ville d’Ajaccio proposent, depuis 2015, à la Collectivité de Corse et à l’État, la création d'une nouvelle installation de traitement de type “Centre de Tri et Valorisation Mixte” sur la commune d’Ajaccio. L’équipement sera dimensionné pour accueillir les déchets résiduels et les collectes sélectives des 4 intercommunalités du bassin Ouest Corse, représentant le tiers de la population régionale et une centaine de communes. La CAPA a, d’ores et déjà, produit l’ensemble des études préalables à la réalisation de cet ouvrage. Le fonctionnement de cette installation permettra d’accompagner l’augmentation progressive des volumes de collecte sélective des matériaux recyclables et favorisera le développement local de nouvelles filières. L’équipement permettra également d’assurer la stabilisation des déchets résiduels destinés au stockage en ISDND (Installation de stockage de déchets non dangereux), afin d’en limiter les nuisances et le poids.
7 - SANTÉ PUBLIQUE
En raison de l'épidémie de Coronavirus qui frappe notre ville de plein fouet, jamais la santé n’aura été autant au cœur du débat. Les Ajacciennes et les Ajacciens, sont, à juste titre, particulièrement sensibles aux problématiques de santé publique, qui seront évidemment un enjeu majeur de la prochaine mandature. L'expérience acquise au travers de la lutte contre Covid19 permettra demain de prendre les mesures ad hoc contre toute autre forme de virus. Il faudra s'appuyer sur les enseignements tirés de cette épidémie pour renforcer encore d’avantage notre système de santé qui n’est pas suffisamment armé pour faire face à des crises de cette envergure. À l’échelle de la Ville, le Service Communal d’Hygiène et de Santé (SCHS) est chargé, sous l’autorité du maire et par délégation de compétences de l’État, de veiller au contrôle administratif et technique des règles d’hygiène sur le territoire. Il rassemble ainsi plusieurs missions, dont certaines rendues obligatoires par la loi et d’autres d’initiative municipale :
- Prévention des intoxications au plomb/monoxyde de carbone...
- Lutte contre les nuisances sonores et olfactives ;
- Contrôle de la qualité des eaux de baignade (plages, piscines publiques et inspections de piscines privées ouvertes au public...) ;
- Enlèvement d’animaux morts ;
- Lutte contre la prolifération d’insectes ou de nuisibles sur le domaine public : signature d’une convention avec le service « Démoustication » de la Collectivité de Corse et passages hebdomadaires sur les lieux repérés comme gîtes larvaires ;
- Signature d’une convention avec les vétérinaires pour la prise en charge et les soins aux animaux blessés, en état de divagation, de maître inconnu ou défaillant ;
- Campagne de prévention ;
- Gestion des événements sanitaires (plan canicule, pandémies etc.) ;
- Suivi de la qualité de l’eau potable et gestion des alertes ;
- Qualité de l’air : participation aux travaux préparatoires du nouveau « Plan Régional Santé Environnement » (PRSE3) et du « Plan de Protection de l’Atmosphère » avec l’Agence Régionale de Santé et les services de l’État.
L’ouverture du nouvel hôpital dans les prochains mois, va nous amener à prendre deux décisions importantes. Bien-sûr, nous allons faire en sorte que la ville se porte acquéreur du site actuel de la Miséricorde pour en faire un ÉcoQuartier. En tant que Président du Conseil de Surveillance, je m’assurerai que les fonds reçus par l’établissement seront consacrés d’une part à la finalisation de l’équipement médical de la nouvelle structure et d’autre part à la reconstruction de l’Hôpital Eugénie sur le site du Stiletto. Il est en effet urgent de transférer cet établissement qui, malgré le dévouement et l’implication de son personnel, n’est plus, en raison de sa vétusté, adapté à la prise en charge de nos anciens. Un établissement neuf et à proximité immédiate du plateau technique hospitalier et des spécialités médicales est une nécessité, un devoir, vis-à-vis des résidents et de leurs familles.
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