Ajaccio : la solidarité érigée en principe
Dernière mise à jour : 13 févr. 2020
Au cours de la campagne municipale de 2014, l’équipe réunie autour de Laurent Marcangeli a proposé une vision politique audacieuse en faisant de la question sociale une priorité. Pour agir concrètement au service des habitants de tout le territoire ; il fallait oser le pari de l’intercommunalité sociale. Nous l’avons fait.

UNE INTERCOMMUNALITÉ SOCIALE
Pourquoi ce projet ambitieux à Ajaccio ?
✓ La masse critique
Parce que près de 80 % de la population de la CAPA réside à Ajaccio, et que la ville détient la quasi-totalité des équipements publics et privés (administrations, centres sportifs, lieux culturels, établissements de santé, établissements d’enseignements, entreprises). En outre, les autres petites communes n’ont pas la masse critique suffisante pour traiter la question sociale.
✓ Parce que la question sociale est complexe et qu’elle doit mobiliser des savoir-faire et des expertises importantes.
✓ Parce que l’équité de traitement sur le territoire est une exigence. Nous nous devons d’agir au plus près des familles et d’être en capacité de repérer les fragilités sociales.
Un contexte institutionnel qui renforce l’intercommunalité
Depuis le 1er janvier 2018, la Collectivité de Corse est chef de file de l’action sociale.
Désormais, la voix des territoires est portée par les communes et les intercommunalités.
Il était de notre responsabilité de prendre le train de la réforme et de faire entendre la voix d’Ajaccio et celle des territoires voisins. C’est ainsi que le 16 janvier 2017 le CIAS a été créé, élargissant le périmètre d’intervention de la Ville à celui de la CAPA. Cette nouvelle compétence, fruit de la seule volonté politique des élus, a fait de l’intercommunalité un pivot de l’action sociale du territoire.
Un pivot à 3 armatures :
- L’équité de traitement qui va s’appliquer à l’échelle communautaire et donc à tous les villages de la CAPA aujourd’hui démunis d’outils de ce type ;
- L’efficacité de l’action en fédérant le réseau et les moyens pour gagner en intelligence collective ;
- La globalité de l’action qui va positionner la CAPA comme le maillon manquant entre la Collectivité de Corse et les territoires.
La création (par la loi NOTRe) au 1 janvier 2018 d’une Collectivité de Corse rassemblant les compétences de la CTC et des 2 départements, modifie considérablement les rapports de force. Ainsi sur le territoire communautaire, l’action de proximité se trouve être partagée entre les services municipaux et communautaires d’une part et les services territoriaux d’autre part. Dans ce contexte, il est important que le bloc constitué de la CAPA et de ses communes membres puisse s’affirmer plus encore, afin que les destinées du territoire puissent être arbitrées et décidées à l’échelle du bassin de vie.
La prise de compétence sociale s’imposait.
La Collectivité de Corse est à présent le chef de file de l’action sociale sur le territoire de la Corse : elle exerce de plein droit les compétences anciennement dévolues aux Départements, c’est-à-dire, pour ce qui nous intéresse : les situations de fragilité, le développement social, l’accueil des jeunes enfants, l’autonomie des personnes.
La montée en compétence sociale de la CAPA, actée en octobre 2016, a abouti le 16 novembre 2017 à la création du CIAS du pays ajaccien. Elle fait de l’intercommunalité un pivot de l’action sociale du territoire.
Opérationnel depuis le 1er janvier 2018, il se substitue au CCAS d’Ajaccio, en élargissant son champ d’intervention à l’ensemble du périmètre communautaire, avec pour objectifs :
-> L’équité de traitement qui va s’appliquer à l’échelle communautaire et donc à tous les villages de la CAPA, aujourd’hui démunis d’outils de ce type ;
-> L’efficacité de l’action, car les analyses des besoins sociaux se feront sur un territoire de vie plus pertinent et donneront donc des éléments plus précis à exploiter tout en fédérant les réseaux et les moyens ;
-> La globalité de l’action qui va positionner la CAPA comme le maillon manquant entre la collectivité unique et les territoires.
Une gouvernance refondée
Un projet audacieux nécessite de mobiliser des moyens et de construire un cadre d’intervention innovant et à la hauteur des enjeux. Très rapidement, nous nous sommes dotés d’un véritable projet social à l’échelle du territoire qui fixait les priorités jusqu’en 2020. Co-construit et partagé avec l’ensemble des acteurs concernés dès 2014, ce projet a fait le choix de la méthode et de l’anticipation. Un seul mot d’ordre : agir au plus près des réalités en mobilisant tous les moyens offerts. La question sociale est au cœur de toutes nos politiques publiques, économique, éducative, culturelle, sportive…. Et à ce titre, elle mérite une connaissance précise de notre territoire.
Affiner la connaissance de notre territoire et des besoins des publics
Pour développer une politique d’action sociale sur l’ensemble du territoire intercommunal, le CIAS a souhaité disposer d’un diagnostic des actions et des dispositifs portés par l’ensemble des acteurs en faveur des personnes précaires, des jeunes et des seniors. Cela nous a permis de définir des axes d’actions et de proposer des mesures concrètes et adaptées autour du repérage de ces publics, de la lutte contre le non recours aux droits et enfin de repenser le travail social et nos modes d’intervention. L’objectif était également de mener une réflexion avec les partenaires afin de favoriser l’accès aux droits et services pour tous en identifiant les actions prioritaires à mettre en œuvre et les territoires cibles.
UN TERRITOIRE A FORTES POTENTIALITES
Un territoire de près de 84 000 habitants
- 20% des personnes vivent de faibles, voire de très faibles revenus (environ 16 800 personnes) ;
- 14% vivent exclusivement des prestations sociales ;
- Les personnes de plus de 60 ans représentent + de 27% des résidents du territoire du pays ajaccien (environ 22 800 séniors) ;
- Une population jeune (15-24ans) en diminution (- 8%) par rapport à 2010, qui représente 10% de la population totale (environ 8 500 jeunes âgés de 15 à 24 ans) ;
- 1 jeune /10 a peu ou pas de diplôme ;
- 8.8% des jeunes sont déscolarisés.